Un samedi d'avril sur l'Aubrac

Petit résumé de ce WE un peu chargé.

Vendredi soir nous partons pour Rodez où la soeur de Florence nous accueille pour une courte nuit.

Samedi, réveil 4h20, petit déjeuner léger (je me charge en pâte et en riz depuis mercredi), je me mets en tenue, remplis le Camel bag. Le reste du sac est déjà prêt.
5:00, départ pour Bertholène à 20 min en voiture, retrait du dossard, petit briefing et la petite troupe (89 solo et 20 relais) se dirige vers le château de Bertholène, ou ce qu'il en reste pour le départ.

Musique d'ambiance et animation à l'aide de feu de bengale dans la cour du chateau.
06:00, un gros pétard retenti, nous sommes partis, lampe frontale allumée (on la gardera 3 quart d'heure)

La première étape jusqu'à Saint Come fait 22 km sans trop de dénivelé, je prends un bon rythme.
Le balisage est bien fait mais je suis le coureur de devant qui s'engage dans un pré, l'appel de la descente. Je doute un peu, mais je me dis qu'il ne fait que suivre. En bas il s'arrête regarde autour de lui. Ca va j'ai compris, on remonte. On est une petite dizaine à l'avoir suivi. Je ne me ferais plus avoir.
Le soleil se lève, les oiseaux chantent, c'est du bonheur.
Première pause technique, ce n’est pas une surprise. J'en ferais une seconde à Saint Come.
Moins de 2:30 la première étape, je me ravitaille en eau. Je suis dans l'objectif, c'est bien.

En repartant, le petit cousin Vincent me double. Il est tout frais, il le fait en relais. Il fera l'étape en 3h.
Cette fois l'étape est plus dure, beaucoup de grimpette en perspective. On ne sera pas déçu.
Je suis dans un groupe de 4 ou 5 coureurs, on se raconte nos expériences, c'est marrant.
A l'abbaye de Bonneval, on a droit à des chocolats. Je m'attendais à voir des religieuses, c'est raté pour la photo.
Vers 10:45, Florence m'appelle, elle est à Montpeyrou et viens à ma rencontre. Je ne suis pas très loin.
Elle est surprise car j'ai pas mal d'avance. On trottine 20 min ensemble, rendez vous dans 1 heure à Laguiole.

Fin de la deuxième étape, il est 12:30 (j'avais dis à Florence que j'y serais pour 14h!)
Ravito, photo avec le taureau, je repars.
Ca grimpe encore. Cette fois je me retrouve seul, sur le plateau, un paysage rude mais beau. Après 7h de course ça devient dur, surtout pour le moral.
Florence vient me chercher juste avant un petit ravito 3 étoiles de Michel BRAS. Je n’ai pas beaucoup d'appétit, je prendrais juste du cake salé. Dommage, il y avait de bonne chose.
Direction Aubrac. J'ai l'impression d'avoir des petits cailloux dans les chaussures.
"Ravitaillement à la maison" me dit le photographe. Il était partout, faudra que j'aille voir son site.

Dernier ravitaillement, il est 15:50 et il reste 27 km en descente et "avec quelques dernières surprises" nous dit un des organisateurs sourire en coin.
Toujours des cailloux dans les chaussures. Je m’arrête plusieurs fois, je secoue mes chaussettes, rien n'y fait.
Un dernier contrôle, Ah d'accord, deux belles ampoules, bien symétriques une à chaque pied.
Cette fois j'en ai marre, j'allonge les foulés, ça me tarde d'arriver.
Ca descend, mais il y a encore ces chemins de vaches, soit plein de cailloux soit plein d’berdoule (chercher pas c'est du CH'TI, de la boue quoi). Heureusement que le terrain est sec!
Les surprises: 2 beaux raidillons casse pattes. Et pour le dernier, la descente qui suit me rappelle les Templiers.
Je rattrape un gars qui m'avait doublé vers Aubrac, il n'arrivera pas à s'accrocher.
Ca y est des maisons, une ville, j'y suis.
Je passe le pont et prés de la fontaine, Serge, Fernand et Florence m'attendent.
Ils me conduiront jusqu'à l'arrivée 500m plus loin.

13:30, je suis classé 9° sur 89 partants, 58 classés. C'est super, je cache ma joie. Chapeau au dernier qui boucle ces 105 km en 21h47.
J'ai eu le temps de faire des photos: Album Photo

Je marche encore un peu, il ne faut pas arrêter la machine trop brutalement.
Ca ne suffira pas, une heure après l'arrivée, j'ai des frissons, la tête qui tourne, Florence s'occupe de moi.
Je finirais dans le brancard allongé pendant 2 heures: hypoglycémie. Je n'ai plus assez de sucre dans le sang.
Les secouristes sont patients. Ils m'apportent du coca, de la fouace.
Une fois rétabli, il me reste à manger avant de prendre une bonne douche et faire une bonne nuit.
Prochaine aventure, peut être Meze en mai, la SaintéLyon en décembre et le désert en 2012.

A bientôt
Hug